les Portes de fer en passant de Serbie à la Roumanie
28 septembre : Pozarevac vers Dobra, 104 km sous le soleil.
Nous quittons vers 9h le restoran Inn, et prenons rapidement la route de Golubac. Pas de difficultés particulières aujourd’hui, sauf que Marie est en forme et elle mène un bon train derrière Franck ; alors il faut que je force un peu car j’ai les jambes lourdes, mais çà suit, même les 30 derniers km qui seront les plus rapides.
Nous traversons une carrière qui transporte sur un très long tapis roulant du minerai, certainement de fer, à confirmer. Nous rejoignons le Danube toujours aussi majestueux et le suivons jusqu’à Dobra car vu la forme de mes compagnons, nous sommes arrivés tôt à Golubac et avons continué vers Dobra où nous avons trouvé à l’entrée un maison d’hôte avec la chambre à 10 euros par personne, le repas du soir 5 euros et le petit déjeuner 5euros.
C’est très bien pour une soirée et j’ai besoin d’une bonne nuit.
A Golubac, nous avons pu admirer les ruines du vieux château construit au 13ème siècle par les hongrois, pris par les turcs en 1389 et récupéré par les serbes en 1815. 9 tours se dressent à 25m de haut, l’ensemble dominant le Danube. La route traverse le château sous 2 porches creusés dans la roche.
Le fait d’avoir avancé de 22km va peut-être me permettre de rejoindre Drobeta demain, mais çà fait 92km, je verrai demain, mais j’aimerais bien gagné un jour sur mon programme pour arriver à Constanta le 9 au lieu du 10 octobre.
J’ai vu sur ma carte qu’il y a de belles grimpettes demain et 21 tunnels !!! Gaffe aux camions.
29 septembre : 109 km de Dobra à Drobeta-Turnu-Severin
Réveil tôt car nous avons une longue route avec du dénivelé. Je huile bien mon vélo car hier il couinait comme une souris dixit Marie.
Nous partons vers Sip où nos routes se sépareront. Arrêt à Donji Milanovac pour faire quelques courses et on en profite pour prendre des renseignements à l’office de tourisme, grâce à qui je trouverai un super hôtel pas cher ce soir. Je ne souhaite pas faire trop de camping car l’hôtel est bon marché par ici, à voir en Roumanie.
Nous avons quand même pas mal de dénivelé, mais je m’habitue et je monte même les côtes à 1O%, photo de Franck à venir. Je me laisse décoller dans les montées, mais en descente, j’ai décidé de ne plus freiner ; c’est ainsi que j’ai battu mon record de vitesse en descente qui était de 68km/h, je suis descendu à 70,4 km/h, c’est impressionnant et par la suite, je n’ai plus dépassé 65.
Le paysage est merveilleux, nous arrivons dans « les portes de fer », c’est fabuleux, le Danube est majestueux et les paysages somptueux, çà vaut la peine de ramer !!!
Nous passons les 21 tunnels, j’ai modifié la position de mon sac arrière pour qu’on voit mon feu rouge et j’ai roulé avec ma frontale pour y voir clair. Par contre, le plus long tunnel fait environ 580 m maximum et non plus d’un km comme le disent certains sur internet.
A Dubova, nous pouvons admirer la célèbre scuplture dans la roche, 40m de haut et 25 de large nommée « Decebalus Rex » qui veut dire fort comme dix hommes. Cette sculpture représente Decebalus le dernier roi de Dacia qui régna de 87 à 106. Dacia est aujourd’hui la Roumanie.
Après 85km, nous devons nous séparer, cela fait 5 jours que je roule avec mes petits Hollandais et ce soir je serai seul à Drobeta, salut Marie et Franck et merci pour votre gentillesse, je suivrai leur périple sur leur site.
Je traverse donc le Danube qui sert de frontière à Sip. Après avoir passé la frontière Serbe, j’arrive derrière une longue file de voitures, sans parler des camions qui attendent pour passer en Roumanie. Je double, puis on me fait signe de continuer, et finalement les policiers aussi me font signe et je passe très rapidement. Me voilà en Roumanie, arrivent deux cyclistes qui vont à Istanbul, un anglais et un allemand ; on discute un peu, puis on part vers Dobreta, mais je ne reverrai pas l’anglais, il roule comme un fou, pas grave, il va au camping et moi à l’hôtel.
Arrivé en ville je cherche le premier hôtel que j’avais sélectionné et il est fermé pour travaux. Je vais au second, le « tropical hôtel », super et pas cher, et surtout WIFI. Les Roumains au premier contact ce soir, sont très accueillants et serviables ; quand je demande à une personne où se trouve l’hôtel, aussitôt une autre vient pour m’aider et une jeune fille téléphone pour m’aider, je suis donc agréablement surpris. Il faut dire que je suis dans une ville moyenne et proche de la frontière. Nous verrons par la suite.
Demain, je vais vers Gruia, mais pas facile de trouver un logement sur cette route, on verra bien.