1er et 2 Octobre, le beau temps se rafraîchit.

Publié le 2 octobre 2010 par loiredanubeavelo.over-blog.com

1^er octobre : 89 km de Calafat à Zaval avec vent favorable.

Comme je n’avais pas une grande distance à parcourir, j’ai pris mon temps ce matin. Par contre au petit déjeuner, je commande et j’attends, 20 mn, à part mon café, rien, j’appelle la serveuse qui me dit, vous avez choisi le menu 4, c’est long il faut attendre les œufs !!! Elle m’annonce 2 mn et mes œufs à la coque sont là ; je n’ai pas compris pourquoi j’ai attendu 20 mn avant. Par contre les petits déjeuners roumains sont moins copieux qu’en Serbie, on a intérêt à réclamer.

Je prends la route de Zaval et ma longue traversée des villages commencent. Peu de circulation, villages calmes, les enfants viennent de mon côté et tendent la main pour que l’on se tape dans la main. Je joue le jeu.

Les maisons sont assez vieilles et peu entretenues, petit terrain avec beaucoup d’arbres et souvent des oies, des dindes et des poules. Beaucoup de puits sur la route et dans les villages, mais je pense qu’ils ne servent plus.

Devant chaque maison, un banc avec un cercle de chaque côté du banc et quelquefois un abri ; les femmes d’un certain âge sont souvent assises sur ces bancs avec un foulard sur la tête et les hommes avec un chapeau ou une casquette.

Il y a énormément de corbeaux et je pense que c’est aussi parce qu’il y a des noyers tout le long de la route et les corbeaux se régalent!!

je prends en photo des femmes qui reviennent du boulot

Je rencontre des chiens, mais un seul m’a couru après, ils ont l’air malades, sous alimentés et amorphes.

Je m’arrête à un puits dans le centre d’un village pour manger et j’ai la visite d’une femme, mais impossible de se comprendre. Je la prends en photo.

A quelques km de Zaval, je retrouve sur un trottoir en train de manger, l’Anglais Daniel et l’Allemand Pierre que j’avais déjà rencontrés à Drobeta. Nous faisons route ensemble vers Gighera où ils pensent qu’il y a un hôtel, mais en fait c’est à Zaval, le camping où je me rends.

Nous arrivons au camping avec tous ses bungalows, mais personne !!! Mes compagnons de route décident d’aller camper près de l’eau, mais je n’ai pas envie de déplier la tente car demain elle sera humide et en plus il fait froid. Je décide donc d’attendre une heure, et j’espère que le responsable va venir !!! Mais comme personne n’arrive, j’ai repéré un bungalow ouvert, alors je le squatte. On verra bien si quelqu’un vient. Çà m’évite de déplier ma tente.

Notre anglais est parti chercher des bières au village car tous les soirs, avec Pierre, ils boivent un litre de bière chacun, mais aujourd’hui, c’est vendredi, alors ce sera deux litres. Ils sont jeunes, ils aiment faire la fête et moi, j’ai envie de me reposer et d’être au calme le soir.

Après le retour des charrettes, la rentrée d’une quarantaine de vaches et le bruit des enfants qui les accompagnaient, le soir est en train de tomber et tout est soudain calme, sauf les aboiements des chiens !!! Je pense que je vais me faire un repas chaud et puis dodo.

J’espère que je vais passer une bonne nuit malgré le froid.

Alors que je fais cuire mon riz poulet au curry, je vois une voiture arriver et le gars donne à manger aux chiens. Je vais le voir et lui explique la situation et il me dit qu’il faut que je prenne un bungalow, c’est 5 euros. Je n’hésite pas car je serai beaucoup mieux et au chaud dans un bon lit. Et voilà la nuit sera bonne et reposante.

2 Octobre : Petite forme jusqu’à Turnu Magurele, 94km.

Je me suis endormi rapidement hier soir, mais réveillé aussi rapidement par des voitures qui étaient à côté et éclairaient ma chambre. Le boss devait boire des bières avec des amis. Finalement j’ai bien dormi. Je me suis réveillé tôt ce matin, 7h20 heure locale et me suis vite fait un petit café avec l’eau très chaude du lavabo sanitaire. Je vois mes deux jeunes arriver vers 7h30, pour se laver les dents, ils n’ont pas pris de café, ils pensent que l’eau n’est pas bonne !! J’espère que je n’aurai pas de souci. Ils sont frigorifiés, gants, bonnets, pantalons longs, veste. Est-ce parce qu’ils ont dormi sous la tente ou alors la bière d’hier soir ? En tout cas ils partent avant moi et je ne les retrouverai pas ce soir.

Je pars après 9h, j’ai un peu plus de 90km à faire. J e trouve beaucoup de circulation et aussi beaucoup de charrettes avec les chevaux. C’est le marché de Béchet et les gens vont faire leurs courses.

Les villages, Béchet en particulier, sont comme en Afrique, une grande rue goudronnée qui traverse le village avec des magasins de chaque côté et des pistes.

Je dois être vigilant car lorsqu’une voiture arrive en face, s’il y en a une derrière, elle double quand même et me frôle, donc je n’ai pas intérêt à faire un écart !!!

Je traverse Corabia, village plus important dont le nom veut dire »bateau à voile », nom donné par les survivants d’un bateau génois qui a échoué ici. Le régime communiste a essayé de développer l’activité économique à Corabia, usines de fourniture de matériel, sucrerie, tanneries, mais maintenant toutes ces usines sont fermées. C’est triste de voir le long de la route des usines en ruines ou des grands bâtiments abandonnés en ville. Beaucoup de personnes ont déserté cette ville pour trouver du travail ailleurs.

Je continue vers Turnu Magurele, je travers la Olt River qui se jette dans le Danube, elle est pratiquement à sec.

J’arrive enfin à Turnu et je demande l’Hôtel, j’avais vu une pancarte 300 lei,(70 euros), on me le confirme et il n’y en a qu’un !!! J’y vais, devant l’église, on me dit que c’est cher et la dame de la réception me baisse le prix, 160 lei, puis finalement 140 lei, soit 32 euros que j’accepte, ouf !!! L’hôtel est un énorme immeuble, mais seul 3 étages sont aujourd’hui utilisés. Mon vélo est rangé dans la cour, cadenassé, je fais une petite lessive et je vais aller manger au restaurant de l’hôtel car il y a des pâtes. Il y a un mariage et çà fait du bruit en bas, dans ma chambre, le calme plat.

J’ai une belle vue de l’église de ma chambre. Le soir tombe vite, il est 18h30 en France, il fait nuit. C’est pour cette raison que je dois arriver tôt le soir afin d’éviter de rouler dans le noir.

Demain ce sera Zimnicea, 55km, ce sera reposant car j’ai beaucoup forcé depuis quelques jours et je sens les courbatures. J’ai encore gagné un jour sur mon planning, mais maintenant je vais le suivre comme prévu. Il me reste 6 étapes puis l’attente à Constanta. Inch Allah .

Bon, et bien j’ai bien mangé dans la musique du mariage, j’ai trop mangé, j’ai pris un dessert local, je ne l’ai pas fini, çà bourre. C’était trop copieux, des forces pour demain.